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A Propos du

Musée des Civilisations noires

Projet au long cours, pensé tour à tour par un militant anticolonialiste (Lamine Senghor), un penseur de la négritude (Léopold Sedar Senghor) et un chantre de la renaissance africaine (Abdoulaye Wade), le Musée des Civilisations noires (MCN) a été inauguré le 6 décembre 2018 par le Président Macky Sall. Le MCN œuvre depuis lors pour la valorisation de l’apport des Civilisations noires au patrimoine universel de l’humanité. Ainsi, le visiteur qui franchit la porte de la case à impluvium qui a inspiré son architecture rencontre tout autour du grand Baobab de l’artiste haïtien Edouard Duval-Carrié, l’exposition : l’Afrique, berceau de l’humanité. Partout ailleurs, à travers les fascinantes œuvres qui font les diverses expositions, le visiteur peut se faire une idée de la dispersion des peuples noirs à travers le monde. Il peut imaginer les formations sociales, les modes de production, les représentations symboliques, les rites initiatiques, produits par les civilisations noires depuis la nuit des temps. Il rencontre le rôle joué par les peuples noirs dans les guerres mondiales et l’avènement d’un monde libre. Il peut se remémorer les débats et les combats des intellectuels, des artistes et écrivains noirs dans les luttes pour l’émancipation, sans compter leur apport dans la naissance du Panafricanisme et les droits civiques. Le visiteur quitte la case en ayant foi en la communauté de destin qui lie les peuples noirs (africains, états-uniens, caraïbéens, européens, australiens, afro-latins, indiens…). Pour autant, sans tomber dans une approche faussement universalisante ou prétendument non-victimaire qui ruserait avec la réalité historique objective faite de maltraitance pluriséculaire des corps noirs à travers : la traite négrière, la colonisation, l’apartheid, le racisme systémique, etc. à aucun moment, les expositions ne tombent dans le piège du passéisme, du romantisme béat, de l’autoglorification et de la complaisance avec soi. Comme un miroir placé devant les visiteurs, bien des œuvres ou des expositions questionnent les inconséquences de nos trajectoires. Au demeurant, le futur africain est déjà-là ! Enfin, le MCN étant enraciné depuis sa conceptualisation, il y a six décennies, au pays de la teranga, il valorise l’hospitalité, l’interculturalité, et par là-même, insuffle le respect de la diversité culturelle et les pratiques qui vont dans le sens de l’engendrement d’un monde post-racial !

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Du Musée négro-africain de Dakar au Musée des Civilisations noires

L'Histoire

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1966

Le MCN sera aussi l’héritier du Musée dynamique inauguré en 1966 par le Président SENGHOR pour les besoins du 1 er festival mondial des arts nègres et qui organisa par la suite des expositions prestigieuses parmi lesquelles, celles de Marc CHAGALL en 1971, de Pablo PICASSO en 1972, de Fritz HUNDERTWASSER en 1973, de Pierre SOULAGES en 1974, d’Alfred MANNESSIER en 1976, d’Iba NDIAYE en 1977, etc. Les premiers salons nationaux des artistes plasticiens sénégalais y seront également organisés. Sa fermeture définitive a créé un vide considérable que le MCN se doit aussi de combler.

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1974

Le conseil interministériel exclusivement consacré au Musée négro-africain, présidé le 24 janvier 1974 par le Président Léopold Sédar SENGHOR, avait déclaré « d’utilité publique » ce musée qui devait être construit à Dakar, sur la corniche ouest, dans le cadre d’un Forum culturel.

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1980

La création du MCN est donc une réponse politique, culturelle, artistique, économique de la « Négritude » contre la dévalorisation technologique et culturelle des civilisations noires. Malgré des études prometteuses réalisées par les plus grands experts de l’époque avec l’appui de l’UNESCO le projet sera abandonné au début des années 1980.

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06 décembre 2018

Inauguration officielle

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